Jean-Pierre Chauveau [1987] (2002)

portrait de Madame de Villedieu

RECHERCHE

Notice présentée par Maxime Cartron

couverture

 

CHAUVEAU (Jean-Pierre) – Anthologie de la poésie française du XVIIe siècle, Paris, NRF/Gallimard, « Poésie/Gallimard », 2002 [1987], p. 483-484:



   VILLEDIEU, Marie-Catherine-Hortense Desjardins, dame de, 1640 ?-1683. Née vraisemblablement à Paris, mais d’une famille de Normandie, cette Normandie où elle vécut pendant sa jeunesse, et où elle mourut. Marie Desjardins se poussa de bonne heure dans les milieux littéraires parisiens grâce à des appuis princiers : Mme de Chevreuse, Mlle de Montbazon, Mlle de Montpensier, le duc de Saint-Aignan. Par suite elle acquit la réputation d’écrivain mondain, à la fois en poésie, au théâtre et dans le roman ; c’est du reste dans ces deux derniers genres, et le dernier surtout, qu’elle connaîtra un certain succès. En poésie, si elle reste très tributaire de l’esprit de salon, elle renoue, comme d’autres à la même époque, avec l’élégie, forme libre se prêtant assez bien à l’effusion du sentiment ; or cette amoureuse passionnée – elle aima désespérément entre 1660 et 1667 Antoine de Boësset, seigneur de Villedieu, à qui elle emprunta son nom – pratique avec une certaine originalité l’élégie (ou l’églogue, qui en est une sorte d’avatar), poème de l’effusion et de l’introspection passionnée.